le besoin de consolation est impossible à rassasier
Jules Divenacce
"J'ai toujours vécu ici. C'est ma ville à présent, je m'y sens comme chez moi. L'année que j'ai passé à l'étranger m'a fait certes du bien, mais l'endroit où je me sens le mieux c'est au Bodhran. C'est à dire le pub irlandais de l'angle remplis de vieux bourrés à 14h et de quelques lycéens qui me draguent. C'est ici que je peux mettre mon métal sans que personne ne m'ennuie, que je peux affirmer mes tatouages sans regard de travers, que je peux vivre d=tranquillement derrière le comptoir.
Bien sûr, parfois c'est dur. Parce que la ville me rappelle des tas de souvenirs, de lui, de nous, mais c'est fini désormais. J'ai tourné la page, je crois. J'ai eu quelques aventures avec d'autres mecs qui lui ressemblent et c'est pas grave. De toutes manières je ne suis pas près de me ré-engager, pas maintenant. J'avoue que je ne cracherais pas sur une jolie fille, surtout la jeune du lycée aux cheveux rasés qui me tourne autour depuis un temps."
A 22 ans, Jules a connu des dizaines de petits boulots. C'est un soir de septembre, à une table du pub que le patron l'a engagé. Depuis il y vit le soir, de 15h30 à 2h00, tous jours de la semaine. Entre guiness et cafés allongés, il essaie de se reconstruire après une relation difficile avec Camille.